Déficience visuelle : Aménagements techniques et comportements utiles à adopter

5 janvier 2025

Le 4 janvier a été déclarée Journée Mondiale du Braille en 2001. Cette date célèbre la naissance de Louis Braille, inventeur français de cette écriture tactile, il n’est pas né aveugle mais l’est devenu à la suite d’un accident.

La Journée Mondiale du Braille est l’occasion de souligner le handicap dont souffrent les personnes non-voyantes et mal-voyants, mais aussi de rappeler quelles sont les aménagements possibles pour accompagner une personne aveugle ou mal voyante.

Handicaps visuels : Aménagements et ressources

Les premiers aménagements concernant les personnes mal-voyantes est d’opter pour un éclairage adapté. Favoriser les éclairages indirects, installer des stores, le revêtement du bureau et des murs ne doivent pas être réfléchissants. Le mobilier transparent est à éviter. L’installation de lampadaires et lampes d’appoint réglables doit être priorisé. L’idéal est qu’elles soient réglables en intensité et en température de couleur.

Pour la lecture et l’écriture certains outils peuvent être utilisés comme les lampes-loupes, les machines à lire et télé-agrandisseurs. Concernant les personnes atteintes de cécité les outils sont sonores et tactiles : téléphones portables avec commande et retours vocaux, écriture en braille et plans en relief.

Concernant les déplacements dans les escaliers chaque nez de marche et contremarche doit être contrasté. Des bandes d’éveil seront installées en début et fin d’escalier et une main courante contrastée par rapport au mur doit être placé.

Les organismes à solliciter pour bénéficier d’aides au financement d’équipement adaptés varient en fonction de l’âge :

-Adulte de moins de 60 ans c’est la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) dont dépend votre habitat qu’il faut solliciter.

– Les personnes de plus de 60 ans, c’est le Centre local d’information et de coordination (Clic) de votre domicile auquel il faut s’adresser. Les organismes de retraite et retraite complémentaire peuvent aussi prendre en charge une partie des équipements. Il est également possible de bénéficier de « prestations supplémentaires de secours », fonds débloqués par la CPAM.

-Pour les jeunes de moins de 18 ans c’est l’assurance maladie qui sera activé, c’est la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) dont dépend votre domicile qui sera le principal interlocuteur.

Accompagnement et aide humaine

Dans la rue.

Les personnes mal/non-voyantes utilisent une canne blanche ou sont accompagnées d’un chien guide pour les déplacements extérieurs. Une aide humaine peut être aussi sollicitée mais elle peut se tromper dans les comportements utiles à adopter.

La première chose est de proposer son aide et de ne pas l’imposer, une personne déficiente visuelle dans la rue n’a pas forcément besoin de vous à cet instant. Cela peut paraître contre intuitif mais attendre d’être trop près d’elle avant de lui parler peut lui donner la sensation que vous surgissez de nulle-part.

Bien sûr ne pas la toucher sans vous être annoncé au préalable pour signifier votre présence. Le comportement réflexe quand on accompagne une personne non/mal voyante est de lui saisir le bras pour l’accompagner, c’est précisément l’inverse qui est le plus adapté. Lui proposer votre bras en le laissant le long de votre corps reste l’option de guidage la plus confortable et la plus pratique. La meilleure façon de l’accompagner efficacement est bien-sûr de lui demander comment vous pouvez l’aider.

De manière générale.

Dans le cas où la personne déficiente visuelle est accompagnée, adressez-vous directement à elle et pas forcément à la personne qui l’accompagne : elle vous entend et vous comprend. Ce n’est généralement pas mal intentionné et cela relève souvent d’un comportement maladroit, beaucoup se sentent mal à l’aise de communiquer avec quelqu’un qui ne voit pas ou peu Ces situations sont régulièrement rencontrées par les mal/non-voyants notamment lorsqu’ils sont accompagnés par les auxiliaires de vie et cela peut s’avérer frustrant.

La langue française est truffée d’expressions qui font référence au fait de « voir » et de « regarder », Stop aux malaises ! les déficients visuels les utilisent aussi. Vous induirez plus de gêne à tenter de trouver des formulations détournées qu’a vous exprimer de façon simple et spontané comme vous le faites d’habitude. S’adresser à la personne de façon naturelle assurera un contact respectueux et bienveillant.